Les indépendants sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail. Pourtant, encore aujourd’hui, ce statut tend à susciter méfiance et incompréhension, de la part des entreprises comme du grand public. À l’heure où ils sont plus d’un million en France, il est donc temps de débunker les clichés sur les freelances !
Cliché n°1 : « Freelance, c'est temporaire, c'est juste une étape avant de trouver un vrai emploi. »
Le premier préjugé, que l’on rencontre souvent, c’est que freelance serait un statut adopté par dépit par des personnes qui ne parviennent pas à se trouver un CDI.
Pourtant, si bien entendu un CDI facilite les choses en garantissant un revenu stable et un accès facilité au logement par exemple, il ne constitue pas toujours un graal : être en CDI, c’est aussi être dépendant de son emploi et de contraintes parfois arbitraires qui ne correspondent pas forcément à ce que à quoi aspirent les employés. C’est aussi devoir vivre dans des bassins d’emplois ne garantissant pas, pour la plupart, un cadre de vie idéal, avoir plus de mal à aménager ses horaires et, à moins de travailler en agence, souvent s’hyperspécialiser dans une entreprise spécifique au risque de tomber dans une certaine routine.
On le voit, devenir freelance est loin de n’avoir que des désavantages. Le pari est plus risqué, mais peut largement valoir la chandelle pour les concernés : être libre, ça n’a pas de prix !
Cliché n°2 : « Les freelances sont moins fiables que les salariés. »
Encore une idée reçue qui a la vie dure, et qui découle de la première : comme le freelancing serait une voie de garage, on s’y lancerait en quelque sorte par incompétence, ou par manque d’engagement, parce qu’on ne serait pas capable de s’investir dans une entreprise sur le long terme. En clair, on soupçonne les freelances de manquer d'aptitudes, de fiabilité et de loyauté.
C’est pourtant faux. On peut d’abord noter qu’une grande partie des freelances ont longtemps travaillé en tant que cadres ou employés avant de lancer leur propre activité. Selon indépendant.io, 93% d’entre eux auraient déjà travaillé en tant que salariés, alors que la majorité d’entre eux (80%) aurait plus de 25 ans.
Par ailleurs, les freelances n’étant pas protégés par le droit du travail, ils ont tout intérêt à se montrer aussi performants que possible, à assurer de bonnes relations avec leurs clients et à s’adapter aux pratiques des entreprises avec lesquelles ils collaborent.
Il s’agit simplement de faire attention, et de miser sur des professionnels compétents. Si le freelance que vous avez engagé ne performe pas dans son travail et « n’est pas cher », avec un TJM (taux journalier moyen) bas, ce n’est peut-être pas pour rien !
Cliché n°3 : « Les freelances sont chers. »
Ce qui nous amène au préjugé suivant, lui aussi faux : les freelances seraient chers. 400 € la journée, quand un stagiaire en gagne 600 par mois ? À première vue, cela peut paraître en effet énorme.
Sauf que :
À l’inverse d’un employé, apprenti ou stagiaire, engager un freelance vous permet de ne pas ou peu payer de charges supplémentaires.
Travailler avec un freelance vous garantit également plus de flexibilité : une collaboration (par exemple avec un assistant virtuel freelance) s’établit en général en quelques jours et peut se terminer tout aussi rapidement, là où un recrutement peut durer des mois tout en étant moins facilement réversible.
Enfin, beaucoup de freelances, à l’inverse des stagiaires ou apprentis, ont développé une expertise importante dans leur domaine. C’est aussi ce que couvre le coût.
Cliché n°4 : « Les freelances gagnent très bien leur vie »
Préjugé connexe au précédent, inverse au premier, et tout aussi faux : les freelances rouleraient sur l’or. Et effectivement, quand on voit des post évoquer le « SMIC Linkedin » à 10.000 € par mois, il y a de quoi se poser la question.
Pourtant, si la plupart des indépendants sont satisfaits de leur situation, il faut retenir que 10.000 € de revenu pour un freelance, ce n’est pas la même chose que pour un salarié.
Tout d’abord, pour en arriver à un tel montant, il avoir adopté un statut de société ou d’entreprise individuelle, beaucoup moins avantageux sur le plan fiscal que celui d’auto-entrepreneur (dont les gains sont limités à environ 76K€ par an), qui ont, pour ceux qui travaillent dans les services, un taux d’imposition à 23,1% (26,1% en 2026).
Ensuite, être freelance, c’est ne pas cotiser pour la retraite et ne pas bénéficier de mutuelle, prévoyance, ou assurance responsabilité… à moins d’y avoir recours par ses propres moyens.
En cumulant les charges, comme le coût d’un comptable ou de logiciels, on peut facilement amputer le revenu de ces professionnels dépassant le SMIC Linkedin des deux tiers. De plus, rien ne garantit qu’il s’agit de ce qu’ils gagnent chaque mois.
Le coût d’un freelance peut paraître élevé à première vue, mais ce n’est pas forcément un signe de richesse, puisqu’il ne s’agit que des conséquences d’un manque de protections sociales (et de congés payés !). Être entrepreneur, ne pas avoir de patron, ça peut coûter cher sur le plan financier !
Cliché n°5 : « Le freelancing, c’est seulement pour des missions de court terme. »
Pas du tout ! Si sur le long terme, engager une personne en CDI peut se révéler judicieux, il est tout à fait possible de collaborer avec des freelances sur des périodes importantes. Pour certains métiers, qui nécessitent des prestations sur le long cours comme community manager, il s’agit même de la norme.
Travailler sur le long terme avec le ou la même freelance, c’est l’occasion de lier une relation de confiance tout en faisant appel à quelqu’un d’hyperspécialisé, avec qui vous n’aurez pas forcément besoin de travailler plus de quelques heures par semaines.
Par ailleurs, cette relation, qui peut perdurer de nombreuses années et même plus longtemps qu’avec un ou une collaboratrice, est flexible : vous pouvez solliciter ponctuellement un indépendant pour une autre prestation, réduire la voilure, voire, si votre contrat le permet l’interrompre ponctuellement, quitte à reprendre plus tard.
Travailler avec des indépendants, c’est donc moins de désavantages qu’on le fait parfois croire ! Bien qu’ils ne soient pas des collaborateurs à part entière, et qu’ils soient réticents au salariat sous la houlette d’un patron, leur statut est loin de constituer une voie de garage et, dans le cas où ils sont lancés depuis plusieurs années, il peut même constituer une garantie de compétence.
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